Q Life Magazine Qatar Magazine Décembre 2017 | Page 23

Innover & Inspirer | Mohamad Y Al Sulaiti Conservation de la faune dans le Golfe Dr Mohamad Y Al Sulaiti, directeur de recherche chez ExxonMobil Research Qatar, explique les objectifs du programme et pourquoi les dugongs sont si fascinants Qu’est-ce qui caractérise la population de dugongs au Qatar ? Les dugongs du Qatar font partie du plus vaste groupe que l’on trouve dans le Golfe qui selon nous compte entre 6 000 et 7 000 individus, et du deuxième groupe le plus important au monde, juste après celui qui existe en Australie. Le plus grand groupe de dugongs jamais enregistré était celui du dugong qatarien, qui comprenait plus de 670 animaux. Il y a à peine cent ans, dans le Golfe, les dugongs étaient chassés pour produire du cuir ou de l’huile. Pourquoi et quand le programme a-t-il été créé ? Les dugongs sont classés dans la catégorie des espèces « vulnérables » par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Nous avons réalisé qu’il était nécessaire de mieux connaître la population de dugongs du Qatar et la manière dont nous pouvions contribuer à sa protection. Ainsi, en 2014, un accord a été signé entre ExxonMobil Research Qatar (EMRQ) et l’Université A&M du Texas et l’Université du Qatar (QU). Une grande partie de notre travail initial s’est concentrée sur l’examen des spécimens échoués, ce qui nous a permis d’obtenir des informations sur la démographie de la population des eaux qatariennes. Quels sont les objectifs de la recherche sur la population de dugongs du Qatar ? Le dugong est une espèce fascinante et nous voulons faire de notre mieux pour la comprendre et la protéger aujourd’hui et pour les générations à venir. Les dugongs aident à maintenir des prairies d’herbes marines saines, qui sont d’importantes zones d’alevinage pour les poissons, et une source de nourriture pour les tortues de mer. Ils contribuent à assurer l’équilibre de la flore et la santé de l’écosystème. Ils contribuent également à la biodiversité marine de la région. Ils sont confrontés à un risque élevé d’extinction. Je dirais donc que nous avons 23